L'incendie du bourg et de l'église en 1820




Incendie du 24 AVRIL 1820 :

Extrait du journal général du département du Loiret du 29 avril 1820 :

"Un incendie des plus violents s'est manifesté le 24 avril 1920 dans la commune d'Epieds. Le feu qui a d'abord pris à une meule de vesce qui se trouvait devant l'église, s'est bientôt communiqué au clocher.

Tous les efforts du maire et des habitants ont été inutiles pour en arrêter le progrès. Le clocher, dont la cloche a été fondue, a enfoncé le toit dans sa chute et tout l'intérieur de l'église a été brulé. La sécheresse et la violence du vent étaient telles, que les débris du clocher, emportés sur les maisons voisines, n'ont pas tardé à étendre le dommage avec une rapidité effrayante. Sur 50 à 60 maisons dont se compose le bourg, il en est resté 14 qui soient restées intactes. Les infortunés habitants n'ont même pas eu la consolation de conserver les effets qu'ils avaient transportés dans les jardins voisins. Les greniers, les différents étages se sont écroulés ou ont été la proie des flammes. Le généreux maire de la commune, qui a perdu, l'un des premiers, tout ce qu'il possédait, s'est dévoué courageusement et a semblé oublier ses pertes pour chercher à garantir ses concitoyens des dangers qui les menancaient."

Récit de M. Jean Pierre RONNAY recueilli par Jules LENORMAND (°1850 Epieds-†1929 Orléans) :

"En causant avec ce vieillard, nous avons appris qu'il était natif de la commune d'Ouzouer-le-Marché (né le 18 mai 1805), qu'il avait été clerc de notaire à Epieds à l'étude de M. LEMAIRE fils qui était en même temps maire d'Epieds.

Il se trouvait à Epieds l'année du feu en avril 1820. Il se rappelle que ce jour-là qu'il était allé à bidet faire signer un acte à Coulmiers à M. CAPITANT de Noras lorsque arrivé aux crottes, il apercoit une épaisse fumée. La route du Mans n'existait pas, il y avait un chemin en très mauvais état.

On a sauvé comme on pu les minutes de l'étude dans le milieu des champs. La cloche de l'église a fondu dans le clocher, c'était un spectacle effrayant, le feu a duré huit jours, et il se rappelle avoir vu des volailles (oies, canards, poules) errer dans les rues, n'ayant pas ume plume sur le dos, la population était consternée, on vint de fort loin, on sait que le feu a pris dans une mâge de vesce."

Les maisons étaient couvertes en chaume aussi un arrêté du Conseil municipal rendra obligatoire de couvrir les habitations en tuiles ou en ardoises.

Suite à l'incendie, l'église fut restaurée et rendue au culte le 28 mars 1822 :

 

En 1843, le nouveau cimetière actuel accueille la première sépulture. C'est celle de Marie CHAMBELIN née le 20/08/1772 à Nids décédée le 9 décembre 1843 à Epieds. Elle s'était mariée à Louis VILLETTE (°01/04/1764 Charsonville-03/09/1828 Epieds). L'ancien cimetière se trouvait près de l'ancienne église et à l'emplacement actuellement occupé par la nouvelle église construite dès 1881.

Aidée par la généreuse offrande (le tiers du montant totale de la construction) de Mme Magdeleine Félicité PITOU (°1821 Ozoir-le-Breuil-1886 Orléans) veuve de Jacques GUÉRIN (°1813 Cléry-St-André-1873 Ivry-sur-Seine) propriétaire de la ferme St-Georges et Maire d'Epieds, et les souscriptions des propriétaires de la paroisse, le conseil de fabrique d'Epieds a pu heureusement mener à bien la construction de l'église actuelle. Celle-ci commencée en 1881, a été achevée et consacrée le 21 septembre 1882 par Mgr COULLIE (°1829-1912), évêque d'Orléans. Mme PITOU-GUÉRIN, inhumée à Epieds, est représentée, priant sur la tombe des siens, en médaillon sur le vitrail central de l'église d'Epieds.






L'église vers 1916 :